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Vue de l'exposition "Nil Yalter : C'est un dur métier que l'exil", avec la Galerie 1 Mira Madrid, L'atlas, 2023. 

© Rebecca Fanuele

Nil Yalter : C'est un dur métier que l'exil

Partant d'une vidéo historique sans être inactuelle, La femme sans tête ou la danse du ventre, et d'une plus datée, l'exposition de Nil Yalter réunit des compositions texte-photographies (et quelques vidéos) des années 1970 et 1980. Celles-ci éclairent les conditions des immigrés de Turquie et d'ailleurs, ainsi que celle des Turcs exploités dans leur pays d'origine. Il s'agit moins de dénoncer (quelques descriptions, citations de textes politique ou de reportages s'en chargent) que de donner une visibilité à ces personnes rencontrées ou seulement aperçues. "C'est un dur métier que l'exil" est emprunté à Nâzim Hikmet, dont les vers rencontrent les textes descriptifs. 

 

Croisant l'expérimental, le féminisme et la politique, les œuvres de Nil Yalter frappent par leur justesse et leur absence de formatage. Singularité de l'artiste, mais aussi reflet d'une époque où ce type d'expressions artistiques trouvait sa place très en retrait du marché de l'art. Les photos sont le plus souvent en noir et blanc avec quelques effets de solarisation, les textes écrits principalement au trace lettre. Tel témoignage sur un camp d'exilés résonne étrangement avec certaines pérégrinations suburbaines de Robert Smithson. Quand elle filme une cité littéralement coupée du monde, c'est dans unesprit cinéma, voire cinéma d'avant-garde, façon de répondre à la télévision d'Etat et à son langage par le biais de l'art et de l'empathie. Patrick Javault

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