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André Marfaing

Lumières noires

André Marfaing, Juillet 1969-9, huile sur toile, 100 x 81 cm © Bertrand Michau, courtesy G
André Marfaing, Novembre 1979-29, acrylique sur toile, 73 x 60 cm © Bertrand Michau, court

A gauche : 

Sans titre, juillet 1969, huile sur toile, 100 x 81 cm, © Bertrand Michau, courtesy Galerie Berthet-Aittouarès

A droite : 

Sans titre, novembre 1979, acrylique sur toile, 73 x 60 cm, © Bertrand Michau, courtesy Galerie Berthet-Aittouarès

Un langage lumineux et intense, mystérieux et hypnotique...

Pour le grand public, une peinture sur laquelle on a appliqué des tons noirs évoque immanquablement Soulages. Pourtant, la peinture d'André Marfaing (1925-1987), non moins identifiable que celle du maître de Rodez, qui érige le noir au rang de couleur primordiale, mérite un intérêt égal. Elle se distingue par une approche plus contrastée, où le blanc, et en même temps que lui toutes les tonalités intermédiaires de grisaille, investit l'oeuvre d'une magie particulière. Au fil de son évolution, l'écriture picturale de Marfaing s'appuie sur le signe et le fourmillement des traces afin d'inventer à chaque toile un langage lumineux et intense, mystérieux et hypnotique.

Mis en avant par l'Espace Rebeyrolle en 2021, voici cette sublime peinture de retour dans l'actualité des expositions grâce à l'association inédite de deux galeries historiques de Saint-Germain des Prés : la galerie Claude Bernard et la galerie Berthet-Aittouarès. Il faut dire qu'André Marfaing a signé son premier contrat en 1957 avec la galerie Claude Bernard. Avant d'entamer une carrière internationale. Et vingt ans après son décès, à partir de 2005, la galerie Berthet-Aittouarès a entrepris de défendre son Œuvre.  

A l'occasion de la parution du catalogue raisonné de l'Œuvre d'André Marfaing, les deux galeries s'associent donc pour une exposition retraçant les différentes époques stylistiques de la création du peintre sur la période 1950-1985. Présente au Centre Georges Pompidou où trois toiles sont entrées dans la collection du musée, la peinture de Marfaing suscite de nouveau l'intérêt marqué des collectionneurs. Il faut s'en réjouir car cet artiste, qui abandonné très tôt (en 1952) la figuration pour l'abstraction est adopté du même coup le noir, mélange de toutes couleurs et le blanc, qui en est l'absence, aura créé des toiles pleines d'énergie, vibrantes de poésie. 

Celui qui écrivait, à propos de ses tableaux : "Je ne mets pas de titres. Vous croiriez comprendre. COMPRENDRE. Si on comprenait l'art, on comprendrait aussi le comment et le pourquoi de l'univers. Nous n'en sommes pas là." (in André Marfaing - Notes et croquis, galerie Ariel 1966) nous immerge dans une peinture où s'affrontent l'ombre et la lumière, les deux faces d'un monde intérieur secret, pétri de mysticisme. La peinture, la vraie. M.D 

BIO

André Marfaing est né à Toulouse le 11 décembre 1925 et mort à Paris le 30 mars 1987.

En 1951, il se lie d'amitié avec Alfred Manessier puis rencontre Pierre Soulages en 1952.

En 1957, il signe un contrat avec la galerie Claude Bernard. En 1962, il représente la France à la Biennale de Venise. A partir des années 70, il participe à de nombreuses expositions en France et à l'étranger. A partir de 2005 son oeuvre est de nouveau mise en lumière grâce à la galerie Berthet-Aittouarès. 

Exposition du 7 septembre au 28 octobre 2023 à la galerie Berthet-Aittouarès, Paris 6è. 

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