Du 6 au 30 novembre 2025, Saint-Germain-des Prés s'impose comme un rendez-vous incontournable pour les passionnés de photographie avec la 14eédition du festival PhotoSaintGermain. Dirigé par Aurélia Marcadier, il propose de découvrir des expositions inédites et douze productions exclusives, en accès libre, aussi bien dans des musées, des galeries, des centres culturels et des librairies de la rive gauche. Au programme : le fonds Étienne-Jules Mareyau Musée d'Histoire de la Médecine, le projet « Rondônia » d'Emilio Azevedo à la Maison d'Auguste Comte, la 4e édition de ROOM SERVICE à l'Hôtel La Louisiane, mais aussi Letizia Battaglia & Franco Zecchin chez Berthet-Aittouarès, Florence Henri à la Galerie Le Minotaure, Candida Hofer chez Laffanour Ia Galerie Downtown ou Robert Adams à la Galerie Zander.

 

À l'Espace Art Absolument, l'exposition MEN propose un regard nouveau sur la masculinité, en rassemblant des photographes de généra tions différentes : Robert Mapplethorpe, Andres Serrano, Tomasz Machcinski, Louis Jammes, David Meskhi, Felipe Romero Beltran, Pierre Élie de Pibrac. Leurs œuvres, créées des années 1980 à aujourd'hui, interrogent les constructions identitaires, le rapport à la culture, au pouvoir, à la performance et à l'altérité. Davantage connu pour son travail autobiographique, Robert Mapplethorpe, avec ses photographies du danseur Ajitto (1991), sublime le corps masculin par une mise en scène rigoureuse, proche de la sculpture, où l'érotisme s'allie à une volonté de classicisme : « La photographie est une façon rapide de regarder, de créer une sculpture », déclarait-il. À sa manière, Andres Serrano bous cule l'iconographie virile en plongeant un moulage bon marché d'Hercules, Punishing Diomedes (1990), dans un mélange gazeux de sang, d'urine et d'autres fluides. Dans un esprit comparable, il a réalisé Black Supper (1990), polyptyque monumental qui réinvente La Cènede Léonard de Vinci en photographiant Jésus et ses apôtres immergés dans une nuée de bulles à l'effervescence spirituelle.